Paradoxalement, le monde de l’édition numérique tend à certains égards à suivre le même chemin que celui de l’édition papier. Une concentration accrue des grands acteurs de la sphère numérique américaine est en en cours de constitution, à travers de multiples achats, accords et partenariats, à l’instar du changement de propriétaires à la tête de Goodreads, entré l’an dernier dans l’escarcelle d’Amazon. L’actualité de ce printemps 2014 est également marquée par l’acquisition, par le même Amazon, de ComiXology, célèbre plateforme de distribution de bandes dessinées, et application pour tablettes et smartphones. Ce rachat, très controversé, soulève de nombreuses questions, notamment eu égard au nivellement en marche de l’offre et du lectorat.

Dans cette perspective, les acteurs de l’édition numérique continuent à rechercher un consensus autour de la standardisation des formats numériques (ePub). Des obstacles restent encore à franchir, en particulier dans l’édition de livres numériques illustrés. C’est justement pour réfléchir à un avenir du livre illustré en numérique qui respecte les formats standards que l’International Digital Publishing Forum (IDPF) s’est rassemblé à Paris le 26 mars dernier.

Plus généralement, le premier trimestre 2014 a été marqué par un ralentissement des ventes de livres numériques sur le continent nord-américain : cette érosion du marché peut s’expliquer notamment par le peu d’initiatives portées par les acteurs majeurs de l’édition pour proposer des expériences de lecture innovantes. Toutefois, le secteur de l’édition numérique attire toujours de jeunes entreprises à la recherche de nouveaux modèles économiques pérennes, tels les projets d’autoédition qui émergent pour offrir une alternative à Amazon.

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ComiXology, première plateforme de distribution de bandes dessinées numériques a été acquis en avril par Amazon. Quels sont les enjeux de ce coup de théâtre ?

Selon le rapport annuel de l’American Library Association, les relations entre les bibliothèques et les éditeurs de livres numériques s’améliorent. En 2013, Macmillan et Simon & Schuster ont distribué la majeure partie de leurs catalogues de livres numériques aux bibliothèques américaines, couvrant ainsi tout le territoire. Cependant, les questions de diffusion et de protection des données font toujours débat, ainsi que celles liées au coût du livre numérique acheté par une bibliothèque.

Après 18 mois d’enquête, le Bureau de la concurrence, l’autorité canadienne chargée de la régulation, vient d’annoncer que 4 grands groupes éditoriaux ont enfreint la loi fédérale. Simon & Schuster, Hachette, HarperCollins et Macmillan sont accusés d’avoir signé des accords limitant les remises consenties aux distributeurs de livres numériques.

Cette fermeture soulève une question importante : les plateformes de lecture sociale sont-elles une nécessité ? Pour rappel, la lecture sociale concerne tout ce qui encadre et accompagne l'expérience de lecture numérique comme la prise de notes ou le partage de commentaires.

Fin mars, le Reader Store a fermé. Les utilisateurs américains et canadiens du Reader de Sony doivent désormais se tourner vers la plateforme Kobo.

L'article de Publishing Perspectives présente 10 raisons pour lesquelles l’auto-édition en viendrait à représenter la moitié des ventes de livres numériques d’ici à 2020.

Booknet Canada a publié une étude portant sur le marché du livre numérique dans le pays. On y apprend notamment que 90% des éditeurs canadiens publient des ebooks, 74% pensent que ce nouveau marché leur permet d’augmenter les ventes (pour un éditeur sur 3, les ebooks représentent 10% des revenus en 2013). 45% des maisons d’édition ont au moins une personne dédiée au numérique en interne et 61% vendent des ebooks aux bibliothèques. 27% des éditeurs publient des éditions 100% numériques, 22% des applications mobiles, 19% du livre enrichi et 15% proposent des bundles (papier + numérique).

Selon l’Association of American Publishers, le marché du livre numérique serait en perte de vitesse aux Etats-Unis, en regard des chiffres de vente en 2013.

La New York Public Library lance Bookish Recommends, un nouvel outil de recommandation de lectures, dans son catalogue, BiblioCommons.

L’éditeur italien Rizzoli a présenté, à l’occasion de la foire du livre jeunesse de Bologne 2014, une nouvelle collection de livres numériques enrichis. L’éditeur jeunesse a adapté 30 contes populaires en proposant un parcours immersif à l’enfant grâce à un travail d’animations et d’enrichissements audio, avec notamment la lecture par des acteurs.

Pour $4.99 par mois, l'application Rooster, conçue spécialement pour les smartphones, découpe les livres en chapitres et envoie chaque jour un extrait directement sur votre téléphone.

Intervenant au Labo de l'édition à Paris, l'Américain Bob Stein, fondateur de l'Institute for the future of the Book, a présenté SocialBook, une plateforme de lecture sociale. Le futur du livre renouerait ainsi avec son passé en (re)devenant un espace permettant d’échanger les idées, comme l’étaient les codex, et les premiers livres, de l’Antiquité au Moyen-Âge.

Au mois de mars s’est déroulé le Tech Forum, la conférence annuelle consacrée aux développements numériques dans l’industrie de l’édition organisée par BookNet Canada. Pendant plusieurs jours, les professionnels de l’édition ont échangé sur l’avenir du livre.

Cet article aborde la question de la lecture numérique et de l’apprentissage adaptatif et brosse le portrait d’une révolution de l’éducation : comment, par exemple, empêcher l'abandon des jeunes à l'université au moyen de l'apprentissage virtuel.

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